본문 바로가기

과거중요전시행사

웃기는 네온 아트 보러 미술관 소풍 가자

[François Morellet 프랑수아 모렐레] Senile Lines 갤러리현대신관(사간동)에서 2011.05.11-06.19까지 
85세의 프랑수아 모렐레 2011년 3월2일-7월4일까지 퐁피두센터회고전 
[오마이뉴스관련기사] "웃기는 네온아트 보러, 미술관으로 소풍 가자"  

http://parisart.tistory.com/35  ⓒ 갤러리현대 

"진정한 미술 애호가는 작가가 무엇을 말하거나 쓰던지 간에 개의치 않고 가끔은 다른 해설자들의 설명과도 모순되는 의미들을 작품에 부여하는 사람들임을 깨달은 후(이 시기는 아마 1970-71년 경이었던 듯 싶다)부터, 시각 예술이란 것은 상당 부분 관객으로 하여금 그들 스스로가 작품 속에서 원하는 것, 달리 말해 관객이 그들 스스로 가져오는 것을 발견하도록 해주는 것이라는 결론에 도달했다. 이러한 점에서 예술작품은 사람들이 스스로 가져온 것들을 먹는 스페인식술집과 같은 소풍장소이다"  – 작가의 말 중에서 

François Morellet (born 1926, Cholet, Maine-et-Loire) is a contemporary French painter, engraver, sculptor and light artist. His early work prefigured Minimal art and Conceptual art, and he has played an important role in geometrical abstraction over the past half century. 

그의 작품 곳곳에 유머감각이 넘친다 

[Career] After a short period of figurative/representational work, Morellet turned to abstraction in 1950 and he adopted a pictorial language of simple geometric forms: lines, squares and triangles assembled into two-dimensional compositions. In 1961, he was one of the founders of the "Groupe de Recherche d’Art Visuel" (GRAV), with fellow artists Francisco Sobrino, Horatio Garcia-Rossi, Hugo DeMarco, Julio Le Parc, Jean-Pierre Yvaral (the son of Victor Vasarely) and Joël Stein, François Molnar and Vera Molnar (the last two left the group shortly after) Morellet began at this time to work with neon tube lighting. 

프랑수아 모렐레의 공공미술. 네온선 하나가 옛 도시에 현대적 감각을 넣어준다 

[인터뷰- F. 모렐레는 현대 파리퐁피두센터에서 회고전 진행중 갤러리현대전은 그 연장선 상 서울전] 

ALFRED PACQUEMENT – Pourquoi avoir choisi de privilégier les installations ? Comment les situez-vous dans votre oeuvre, et pourquoi ce titre « Réinstallations » ? 이번 퐁피두전은 왜 제목이 '재배치'인가? 

현대 파리퐁피두센터에서 열리고 있는 모렐레 회고전 ⓒ Centre Pompidou 

FRANÇOIS MORELLET – Cette 455e exposition personnelle aurait pu être l'occasion d'une revue des oeuvres les plus marquantes de ma longue carrière, mais j'ai préféré en faire la toute première rétrospective de ce que je considère comme mes « installations ». Sous ce terme, je range les mises en place éphémères d'éléments légers que j'ai disposés différemment selon l'architecture de chaque lieu d'exposition. Depuis quarante-huit ans, j'ai souvent pris un plusgrand plaisir à imaginer et réaliser ces installations plutôt qu'à montrer toujours les mêmes oeuvres anciennes, arrachées cruellement et avec mille soins à d'autres lieux d'exposition. Ces installations ne figurent presque jamais dans les catalogues des expositions dont elles font partie : les délais d'impression étant trop longs pour reproduire des photos in situ, ce qui est le cas aujourd'hui pour le catalogue de cette présentation. Le titre « Réinstallations » est tout à fait pertinent si l'on admet que la qualité la plus spécifique d'une installation, c'est d'être éphémère. Elle se doit donc de mourir pour éventuellement renaître, modifiée par le nouvel espace qu'elle occupe. Ce caractère les différencie des oeuvres et des intégrations. Quand une installation comme celle de mes « néons pleureurs » est achetée, par exemple, par le Centre Pompidou, elle devient alors une oeuvre, et postule à l'immortalité. De leur côté, les intégrations peuvent être considérées comme des installations définitivement et richement installées. Enfin, dans ces « réinstallations » réside une grande contradiction liée au fait qu'elles doivent se plier aux contraintes du lieu. Ici, au Centre, les contraintes brillent par leur absence, une absence de mur et de plafond. Il a donc fallu « construire » des contraintes, des cimaises qui évoquent les différents espaces ayant vu naître chacune des installations réactivées. 모든 배치란 일시적이다. 그걸 재배치하는 건 당연하다



AP – Le néon intervient constamment dans votre oeuvre. Comment l'avez-vous découvert et quelles qualités trouvezvous à ce matériau industriel ? 네온아트가 당신작업에서 어떤 역할을? 

FM – Dès le début des années 1960, mes amis du Groupe de recherche d'art visuel et moi étions persuadés que le règne de la peinture, des tableaux et des sculptures était fini, condamné à jamais. Nous étions passionnés par les matériau modernes qui n'étaient pas encore trop « pollués » par l'art traditionnel. Nous aimions particulièrement tout ce qui pouvait créer du mouvement ou de la lumière. Depuis 1952 très précisément, je m'intéressais presque exclusivement aux lignes droites. Les tubes de néon me sont apparus comme un matériau idéal. Tout d'abord parce qu'ils sont droits d'origine, avant de se plier aux usages de la publicité. Ensuite parce qu'ils peuvent s'éclairer et s'éteindre brutalement. Et enfin parce que je croyais alors qu'ils n'avaient jamais été utilisés dans le domaine de l'art – comme le pensaient sans doute Martial Raysse et Dan Flavin à la même époque, alors que dans les années 1920 un grand artiste tchèque, Pešanek, s'en servait déjà. Au début, mes néons étaient toujours animés par des programmateurs très simples et je jouais beaucoup avec des rythmes d'allumage/extinction en déphasage. 예술작품에서는 사용되지 않은 것으로 난 그 리듬감이 좋다. 


AP – Comment avez-vous conçu le parcours de l'exposition ? Est-il chronologique ? Certaines propositions spatiales des années 1960 témoignent d'une volonté de faire participer le spectateur. Était-ce une manière de redéfinir la notion d'oeuvre d'art ? 전시순회는 어떤 방식? 그동안 관객참여적였는데 작품개념의 재개정인가? 

FM – Le parcours est plus ou moins chronologique. Les oeuvres des années 1960 faisaient partie de labyrinthes et autres parcours accidentés du GRAV, qui avaient, c'est vrai, comme but principal de faire réagir et participer les spectateurs. Oui, nous étions politisés avec une part de naïveté propre à l'époque. Nous avons été invités plusieurs fois en Allemagne, en Italie et deux fois même aux États-Unis. Nous rejetions l'attitude des artistes individualistes et inspirés et nous nous considérions comme de simples meneurs de jeu. Nous avons eu beaucoup de succès auprès des jeunes et très peu auprès des collectionneurs. 나와 그라브그룹은 즉흥유희와 영감을 중시해왔는데, 젊은이들에겐 인기, 컬렉터에겐 아니다. 


AP – Les titres de vos oeuvres sont parfois figuratifs, parfois mystérieux. Ce sont aussi des jeux de mots. Est-ce une contribution littéraire à votre oeuvre plastique ? 작품명이 구체적이면서도 신기하다 

FM – Mes titres, pendant assez longtemps, énonçaient simplement le système à l'origine de chaque oeuvre. J'aimais montrer que mon travail ne consistait à rien d'autre qu'à inventer et développer des systèmes et j'ajoutais un peu ironiquement que le titre pouvait même permettre aux amateurs peu fortunés de réaliser eux- mêmes leur propre « Morellet ». Par la suite, vers les années 1990, j'ai fini par trouver ces titres lourds, didactiques et ennuyeux. Tout a commencé en 1991 avec une oeuvre de néons qui s'intitulait alors 3 demicercles de néon inclinés à 0°-90°-45°. Cette oeuvre, la première d'une période un peu baroque, pouvait évoquer pour des spectateurs malveillants une danseuse bleue et un peu kitsch. Pour devancer les critiques, mon titre est devenu La Gitane, qui évoquait aussi les cigarettes. Par la suite – et jusqu'à aujourd'hui – j'ai préféré utiliser des titres incongrus qui libèrent mes oeuvres du sérieux qu'on pourrait y voir et que je déteste. Quant aux palindromes qui sont si difficiles à créer, je suis enchanté quand j'en trouve un qui s'applique à une oeuvre, comme « no end neon » ou « senile lines ». Et quant à l'éventuelle contribution littéraire des titres à mes oeuvres : oui, pourquoi pas ? Mes titres peuvent même plus facilement porter un message que mes oeuvres… qui n'en ont pas ! 예측불허의 제목을 엉뚱하게 붙이는 게 좋다 

 

Since the 1960s, Morellet has worked in various materials (fabric, tape, neon, walls...) and has investigated the use of the exhibition space in terms similar to artists of installation art and environmental art. He has gained an international reputation, especially in Germany and France, and his work has been commissioned for public and private collections in Switzerland, Great Britain, Italy, the Netherlands, and the USA. 

[Work] For Morellet, a work of art refers only to itself. His titles are generally sophisticated, show some word play, and describe the "constraints" or "rules" that he used to create them. Like other contemporary artists who use constraints and chance (or the aleatory) in their works (John Cage in music, the Oulipo group in literature), Morellet uses rules and constraints established in advance to guide the creation of his works, and he also allows chance to play a role in some of his compositions. 

His rigorous use of geometry tends to create emotionally neutral work, and has placed him close to Minimal art and Conceptual art in his aims. He shares a particular affinity to the American artists Ellsworth Kelly, Frank Stella and Sol LeWitt. - From Wikipedia, 

[Series] Répartitions aléatoires ("Chance divisions") from the 1950s Répartition de 16 formes identiques - painted after his visit to the Alhambra of Grenada Series: Trames from the 1950s Series: Désintégrations architecturales ("Architectural disintegrations") from 1971 Series: Géométrées from 1983 Series: Défigurations from 1988 Series: Déclinaisons de pi ("Versions of pi") from 1998 

[관련기사] '우연이 만들어내는 기하추상'